
LA CROISSANCE DES PERLES
LA PREMIÈRE ÉTUDE SUR LA CROISSANCE DES PERLES
Le professeur Raphaël Dubois fut le premier à réaliser une étude approfondie sur la croissance des perles. Grâce à des observations classiques réalisées avec un microscope optique et l’utilisation de colorants pour analyser les composants organiques, il a également mené des recherches histologiques sur les sacs perliers où se forment les perles naturelles.
Il a mis en évidence le rôle crucial du dépôt organique de conchyoline dans la formation des perles. De plus, il a été le premier à suggérer que ce dépôt organique joue un rôle fondamental dans l’orientation de la structure minérale des perles.
Le professeur Dubois a résumé cette découverte avec une métaphore éloquente : « La construction de la nacre, comme de la perle, exige deux ouvriers de métiers différents, un charpentier et un maçon. »
LE RÔLE DE LA CONCHYOLINE
La conchyoline constitue la charpente de la perle. Elle détermine la forme finale de la perle tout en assurant le maintien des cristaux de carbonate de calcium, qui forment la structure minérale.
Cette matière organique est également essentielle pour retenir fortement les molécules d’eau, conférant à la perle une cohérence unique. Par exemple, il faut chauffer une perle à 120 °C pendant une heure pour que l’eau qu’elle contient puisse se dissiper. Les perles présentant une composition hétérogène permettent cependant une évaporation plus rapide de l’eau, ce qui les rend plus vulnérables à la détérioration au fil du temps.
LA SOLIDITÉ ET L'ÉLASTICITÉ DES PERLES
La couche de conchyoline contribue également à la résistance des perles en leur apportant une certaine élasticité, qui leur permet d’amortir les chocs.
Une anecdote relatée par le professeur Dubois illustre cette caractéristique : lors d’une réception au château de Racconigi, où il était invité par le roi d’Italie, la reine voulut lui montrer de près son magnifique collier de perles. Malheureusement, le fil du collier se rompit, et les perles se dispersèrent sur le sol, effectuant ce que le professeur décrivit comme une véritable « danse des perles », rebondissant joyeusement avant de rouler dans toutes les directions.
Avec les colliers Belyness, une telle mésaventure est inconcevable. Nous utilisons un câble en acier inoxydable composé de 49 brins torsadés, recouvert d’une gaine en nylon. Ce matériau innovant combine souplesse et robustesse, assurant que chaque perle reste parfaitement en place. Avec Belyness, vous pouvez porter vos bijoux en toute tranquillité, sans jamais craindre une « danse des perles ».
LA FORMATION DES PERLES SELON JEAN-PIERRE GAUTHIER
Le dépôt initial dans la formation d’une perle est toujours composé de conchyoline. Cette théorie, initialement démontrée par le professeur Dubois, a été confirmée par le professeur Jean-Pierre Gauthier, qui a poursuivi ces recherches dans le domaine universitaire.
Dans ses travaux, le professeur Gauthier a mis en lumière les zones concentriques des couches de nacre qui se forment autour d’un noyau organique qu’il nomme « centre initiateur ». Ces couches successives, visibles au microscope électronique, révèlent la structure complexe de la nacre, faite de plaquettes cristallines et de ciment organique.
Dans l’une de ses publications (Australian Gemmologist, vol. 19, n° 10, 1997), il décrit en détail les perles issues du Pinna nobilis, un splendide mollusque bivalve de la Méditerranée.
CALCITE ET ARAGONITE : LES COMPOSANTS DES PERLES
Ces perles peuvent être composées uniquement de calcite, ce qui leur donne une teinte allant de l’orange au rouge, ou uniquement d’aragonite nacrée, qui leur confère une couleur plus blanche. Certaines perles présentent une combinaison des deux formes minérales, en fonction de leur position dans le manteau de l’animal.
Dans le cas des perles de calcite, une coupe transversale révèle une structure fibreuse rayonnante à partir du centre. En revanche, les perles de nacre croissent par dépôts successifs de cristaux tabulaires d’aragonite.