
LA FORMATION DES PERLES
FORMATION DES PERLES DANS LES HUÎTRES
La création des perles demeure entourée de mystères. Toutefois, on sait que leur formation résulte soit d’un déplacement de cellules responsables de la production de la coquille dans le cas des perles libres, soit de la présence d’un élément intrusif lorsque la perle est fixée à la coquille.
LES INVASIONS PARASITAIRES
La cause principale de ce déplacement cellulaire semble être une invasion parasitaire. Ce phénomène déclenche une réponse naturelle chez le mollusque, qui mobilise des cellules productrices de nacre pour se défendre contre une éventuelle infection. C’est cette réaction de protection qui donne naissance aux perles libres.
LE RÔLE DE LA ROTATION DE LA PERLE
Une fois formée, la perle représente un corps étranger gênant pour le mollusque. Afin de mieux tolérer sa présence, l’animal la fait tourner, contribuant ainsi à lui donner sa forme arrondie. Par ailleurs, la perle n’a aucune valeur pour le mollusque, qui cherche uniquement à l’évacuer vers l’extérieur.
L’ORIGINE DES DÉFAUTS DES PERLES
Les imperfections visibles sur la surface des perles, quant à elles, sont causées par des sortes d’ulcères présents dans le sac perlier. Malgré l’explication biologique relativement simple derrière leur formation, cela n’enlève rien à la beauté ni au prestige de ces gemmes naturelles.
LE BÉZOARD : UNE SIMILITUDE INTÉRESSANTE
La perle partage des similitudes avec le bézoard, un agrégat de fibres se formant dans l’estomac des ruminants. Ce dernier, prisé au Moyen Âge et à la Renaissance, était souvent monté sur des supports en or et conservé dans des cabinets de curiosités. La forme sphérique du bézoard résulte des mouvements continus des viscères au cours de sa formation.
Malgré son origine très concrète liée aux processus digestifs, le bézoard a longtemps été entouré de mystère. Il était utilisé comme antidote aux poisons et était même associé à la quête alchimique de la pierre philosophale.
UNE ALLÉGORIE PERSANE : LE BOUSTÂN OU LE VERGER
Une goutte de pluie, tombée des nuages, se sentit insignifiante face à l’immensité de l’océan. « Que suis-je en comparaison de cette mer infinie ? » pensa-t-elle, consciente de sa petitesse.
En raison de son humilité, elle fut recueillie par un coquillage et transformée, grâce à la Providence, en une perle précieuse. Cette perle, devenue symbole de grandeur, finit par orner le diadème des rois.
Cette allégorie persane du poète Saadi, issue du Boustan (Le Verger), rappelle que l’humilité mène à la grandeur. Le poème a été traduit en français par Charles-Adrien-Casimir Barbier de Meynard en 1879.